Les obligations responsables mettent les investisseurs sur la bonne voie
Le segment des obligations responsables enregistre une forte croissance sur les marchés à revenu fixe. Le succès qu'elles rencontrent auprès des investisseurs ne surprend personne. Avec les obligations responsables, vous visez un rendement financier, tout en soutenant des projets qui ont un impact tangible et durable sur les personnes, la société et l'environnement.
La prise de conscience croissante des défis auxquels nous sommes confrontés en tant qu'individus et société assure la croissance du marché des obligations responsables, qui offre de belles opportunités aux investisseurs.
Thomas Dupont, Portfolio Manager chez KBC Asset Management
Les obligations responsables comme levier financier du changement
Les obligations vertes (green bonds) constituent le gros du marché des obligations responsables. "En soi, les obligations vertes sont des obligations ordinaires", explique Thomas Dupont, Portfolio Manager chez KBC Asset Management. "La grande différence est que les fonds collectés sont utilisés exclusivement pour financer des objectifs verts. L'émetteur de l'obligation devra divulguer ces objectifs verts dans ce que l'on appelle le Green Bond Framework". Il s'agit notamment de projets relatifs aux énergies renouvelables ou à l'efficacité énergétique, tels que la construction de maisons à faible consommation d'énergie ou de parcs éoliens, l'utilisation durable des ressources naturelles, comme la gestion intelligente de l'eau, l'attention portée à la biodiversité ou les investissements dans les transports durables ou l'économie circulaire. Les obligations vertes peuvent être émises par des pouvoirs publics ou des entreprises.
Avec les obligations vertes, tout le monde est gagnant: elles soutiennent le financement de la transformation verte, tout en générant un rendement pour les investisseurs.
Mathias Goeminne, Portfolio Manager chez KBC Asset Management
Le changement climatique est et reste un sujet brûlant, dont les effets se font sentir au niveau de la planète. Si nous voulons être moins dépendants des combustibles fossiles et viser la neutralité sur le plan climatique, nous devons consentir de gros efforts. "Des efforts au niveau de la société et sur le plan personnel, mais aussi des investissements", précise Mathias Goeminne, Portfolio Manager chez KBC Asset Management. "Avec les obligations vertes, tout le monde est gagnant: elles soutiennent le financement de la transformation verte, tout en générant un rendement pour les investisseurs".
"Les entreprises n'ont pas d'autre choix que de participer à la lutte contre le changement climatique", ajoute Thomas Dupont. "Cette bataille est essentielle d'un point de vue écologique, mais aussi d'un point de vue économique. Les entreprises doivent constamment se réinventer pour garder le cap. Il en va de même pour la transition verte. Améliorer l'efficacité énergétique ou utiliser moins de matières premières n'est pas seulement bon pour l'environnement, cela permet aussi aux entreprises d'économiser beaucoup d'argent. Si l'on ajoute à cela la demande croissante des consommateurs pour que les entreprises soutiennent et développent des alternatives durables, on comprend que les entreprises ne peuvent pas rester sur la touche.
Le marché des obligations responsables se développe rapidement et comprend non seulement les obligations vertes, mais aussi les obligations sociales (social bonds), qui visent par exemple à construire des écoles, à lutter contre la pauvreté ou à promouvoir l'emploi et le logement social, ainsi que les obligations durables (sustainability bonds), qui se concentrent sur des objectifs à la fois environnementaux et sociaux.
Il n´est plus vraiment question de greenium
Les obligations responsables présentent les mêmes caractéristiques que les obligations classiques. La seule différence entre les deux est que les fonds collectés doivent être destinés à des fins vertes ou sociales précises. "A priori, elles n'ont aucune raison d'afficher une sous-performance ou
une surperformance. Les rendements des obligations vertes sont dès lors conformes à ceux obligations conventionnelles", explique Thomas Dupont.
On pensait autrefois que l'investissement responsable coûtait de l'argent ou qu'il fallait consentir des sacrifices en termes de rendement. De nombreuses études scientifiques prouvent à présent que la responsabilité sociale ne se fait pas nécessairement au détriment de la rentabilité. Au contraire. C'est même l'inverse qui est possible.
A priori, elles n'ont aucune raison d'afficher une sous-performance ou une surperformance. Les rendements des obligations vertes sont dès lors conformes à ceux obligations conventionnelles.
Thomas Dupont, Portfolio Manager chez KBC Asset Management
Le greenium, c'est la prime verte que l'investisseur est disposé à payer à une entreprise pour l'émission d'une obligation responsable. L'investisseur obtient alors un rendement légèrement inférieure à celle d'une obligation classique. "Cette prime, parfois significative, s'expliquait par un surplus de demande des investisseurs pour les obligations vertes par rapport aux obligations classiques. Avec l'arrivée à maturité du marché, cette prime est devenue très faible, voire quasi inexistante", précise Thomas Dupont. "Je ne vois pas non plus de raison pour que cette tendance s'inverse prochainement.
Des exemples classiques d'obligations vertes émises par les pouvoirs publics sont les "obligations jumelles" allemandes, où pour chaque obligation verte il y a une contrepartie conventionnelle avec les mêmes caractéristiques (coupon, échéance...). De cette manière, le greenium est parfaitement lisible", ajoute Mathias Goeminne. "Pour les obligations d'État vertes à plus longue échéance, nous ne constatons pas de différence significative de rendement par rapport à leurs équivalents conventionnels. Le greenium a ici pratiquement disparu. En revanche, pour les obligations vertes à court terme, cette différence peut s'avérer très importante. Il existe en effet peu d'obligations à court terme de ce type, d'où l'application de la plus ancienne sagesse des marchés: le prix est déterminé par l'offre et la demande".
Le record d´émissions fait fructifier le marché
Les obligations responsables ne sont pas nouvelles. Les premières émissions remontent à une quinzaine d'années. Depuis, leur volume n'a cessé d'augmenter, pour dépasser aujourd'hui les 1.700 milliards de dollars. Les obligations vertes, qui représentent plus de 1.150 milliards de dollars, constituent le gros du volume. Un total d'émissions de 750 à 1000 milliards de dollars par an n'a plus rien d'exceptionnel ces dernières années. Un montant de cet ordre sera également collecté en 2023.
La forte croissance du marché des obligations responsables est une évolution positive pour les investisseurs. Le nombre croissant d'émetteurs améliore la liquidité du marché et accroît les possibilités de diversification pour les investisseurs.
Mathias Goeminne, Portfolio Manager chez KBC Asset Management
"On constate que les obligations responsables sont encore inégalement répandues au sein des régions et des secteurs. L'Europe, traditionnellement à l'avant-garde des politiques environnementales et sociales, représente environ la moitié des émissions. Au niveau des secteurs, ce sont principalement les banques, les services aux collectivités et les sociétés immobilières qui émettent ce type d'obligations. Les autres secteurs sont en train de rattraper leur retard", nuance Thomas Dupont.
"La croissance vigoureuse du marché des obligations responsables est de toute façon une bonne nouvelle pour les investisseurs. Le nombre croissant d'émetteurs améliore la liquidité du marché, mais accroît également les possibilités de diversification pour les investisseurs", souligne Mathias Goeminne.
Atout transparence
Les investisseurs soucieux des questions sociales et environnementales veulent savoir ce qu'il advient de leur argent. La transparence est donc essentielle.
"Nous sélectionnons exclusivement des obligations vertes, sociales ou durables qui respectent les principes de l'International Capital Markets Association (ICMA)", précise Mathias Goeminne. Il s'agit notamment de communiquer clairement aux investisseurs l'utilisation des fonds, le processus de sélection et d'évaluation des projets et la gestion des revenus. Les émetteurs présentent un rapport aux parties prenantes au minimum une fois par an.
"La méthodologie d'investissement responsable de KBC Asset Management exige également qu'une validation externe confirme la conformité de l'obligation en question avec les directives de l'ICMA. Il s'agit d'une étape supplémentaire que nous intégrons pour éliminer autant que possible le risque de greenwashing", ajoute Thomas Dupont.
Une approche d'investissement sophistiquée
Chez KBC, nous proposons plusieurs solutions d'investissement responsable, afin que vous puissiez, en tant qu'investisseur, contribuer à faire la
différence. Les obligations responsables méritent sans aucun doute leur place dans ces solutions.
"Ce qui nous distingue, c'est la vision stratégique avec laquelle KBC navigue dans l'univers des obligations responsables", affirment Thomas Dupont et Mathias Goeminne. "Et où les stratégistes, les économistes et les experts en obligations mettent en commun leurs connaissances et leur expertise. Nous parvenons ainsi à définir une vision des types d'obligations, des échéances, des régions et des secteurs, et même des noms individuels, sur lesquels nous fondons ensuite nos décisions d'investissement".
Nous sélectionnons exclusivement des obligations vertes, sociales ou durables qui respectent les principes de l'International Capital Markets Association (ICMA). Mais c'est la vision stratégique avec laquelle nous naviguons dans cet univers qui fait la différence.
Thomas Dupont en Mathias Goeminne, Portfolio Managers chez KBC Asset Management
Investir comporte des risques. La valeur d'un investissement dépend de l'évolution des marchés financiers et peut fluctuer à la hausse comme à la baisse. Il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas l'intégralité de leur mise initial. Les performances passées ne constituent pas une garantie et ne sont pas toujours un indicateur fiable des résultats futurs.
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Le présent article est purement informatif et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement.